Valoriser
la matière végétale
L’agriculture produit annuellement près de 4 à 5 milliards de tonnes de résidus végétaux dans le monde (coproduits : pailles, bagasse…etc.) associés aux productions alimentaires. Ces ressources sont neutres sur le plan de l’émission de carbone et sont peu ou pas valorisées dans leur immense majorité.
L’exploitation de ces sous-produits permet de faire coexister les productions alimentaires et non alimentaires issues de la même filière agricole, en préservant les surfaces cultivables.
La valorisation de cette biomasse, disponible est devenue un défi planétaire, puisqu’elle peut être une alternative crédible au pétrole dans de nombreuses applications.
Prenons pour exemple, l’enjeu mondial lié au développement de biocarburants. Bien que les biocarburants dits de « première génération » (1G) aient validé l’intérêt environnemental des carburants verts en comparaison à ceux d’origine fossile, ils ont, en revanche, mis en évidence des conflits, liés aux vocations alimentaires des productions agricoles et l’occupation des terres cultivables. Conscient de ces problématiques, se sont mises en place des politiques publiques pour encourager le développement des carburants verts dits de « deuxième génération » (2G) issus non plus du grain, mais de la tige des plantes ou du bois.